Les Héritiers
Ar-Rahabi dit qu’il y en a 17. Les Malikites disent 33, d’autres disent 25.
Mais en réalité c’est la même chose, car Rahabi lui va dire : les cousins et les autres vont dire cousins de père et mère, et cousins de père. Donc au final c’est la même chose, sauf certains détails plus que d’autres.
Al Wala (Al-Mawla) est un lien semblable au lien de parenté. Donc nous avons la femme, l’homme, et celui qui a libérer directement un esclave (Mawla Ni’ma).
Imaginons que celui qui a libéré l’esclave est mort et après lui l’esclave meurt, ce sera les héritiers de l’affranchisseur qui hériteront des biens de cet esclave. Et eux on les appelle (Mawla Al Wala).
Il y a donc l’affranchisseur, l’affranchisseuse et leurs héritiers.
C’est le patrimoine net qui sera partagé entre les 25 héritiers. Il y a donc 10 femmes et 15 hommes dans l’héritage.
A noter que selon le choix des auteurs, certains détails plus que d’autres, et donc les nombres peuvent être différents en raison de cela.
Catégories d’héritiers
Quinze hommes sont susceptibles d’hériter : le fils, le fils du fils, le père, le père du père, le frère germain (frère des deux parents), le frère consanguin (le frère de père), le frère utérin (le frère de mère), le fils du frère germain (neveu) , le fils du frère consanguin (neveu), l’oncle paternel germain ou consanguin, le fils de l’oncle paternel germain ou consanguin, l’époux, celui qui a affranchi.
Dix femmes sont susceptibles d’hériter : la fille, la fille du fils, la mère, la mère de la mère, la mère du père, la sœur germaine (la soeur des deux parents), la sœur consanguine (la soeur de père) , la sœur utérine (la soeur de mère), l’épouse, celle qui a affranchi.
Toute personne ayant comme lien avec le défunt une femme, n’hérite pas de lui sauf les frères de mère et la grand mere maternelle.
En résumé : Lien de parenté : 21 personnes / mariage : 2 personnes / affranchisseusr : 2 personnes (lien de bienfaisance)
Les différentes sortes d’héritiers
La première catégorie d’héritiers (Fara-ïd) comprend :
le conjoint ou la conjointe ;
les père et mère ;
les descendants : fils et filles.
L’époux prend soit la moitié, soit le quart ; L’épouse prend soit le quart soit le huitième.
La mère prend soit le sixième ou le tiers ; La grand mère maternel ou la grand paternel prennent le sixième.
Le frère de mère ou soeur de mère prend soit le sixième soit le tiers.
Dans ces cas on n’applique pas la part double de l’homme pour la femme.
La deuxième catégorie d’héritiers (‘Assabah : lien de famille masculin), venant en seconde ligne (héritant « du reste »), comprend :
les frères et sœurs ;
les parents éloignés qui héritent en l’absence de plus proches parents : oncles, tantes, cousins, neveux…
Il y a sept degrés de ‘Assib, le plus fort c’est le fils, fils du fils, ensuite le père, le mari, le grand-père, les frères maternelles, fils du frère, l’affranchisseur et Bayt Al-Maal (caisse de l’état).
Oncle de père et mère, oncle de père, et leurs enfants.
Elle n’existe plus mais les savants la compte toujours car l’imam Mahdi reviendra vers la fin des temps.
Il y a des gens qui ne seront jamais Mahjoub, comme l’époux et l’épouse, quoiqu’il arrive ils auront le droit à l’heure part d’héritage, le fils aussi.
Il y en a qui peuvent être mahjoub soit totalement, comme les oncles en présence d’un fils. Ou soit comme la sœur qui sera Mahjouba partiellement.
Une fille quand elle est seule, elle à la moitié, mais si elle est avec son frère, elle aura ⅓ et lui ⅔ (double de l’homme par rapport à la femme). Donc son frère lui a fait un Hajb partiel (empêchement partiel).
Les autres subiront un empêchement total. Sachant que dans ce lot là, il n’hérite pas de la même manière.
Fa-ïda : certains parmi eux peuvent avoir deux statuts. Tu peux être l’époux de ta cousine. Il prendra le ½ si il n’a pas d’enfant, et ¼ si il a des filles, puis il prendra al ‘assabah (ce qu’il reste) en tant que cousin, si il n’y a pas d’autres hommes qui vont venir le Hajb avant.
Donc c’est pour une de ces raisons que les anciens voulaient se marier entre cousins et cousines, comme dans le cas qu’on avait vu pour celles qui veulent absolument un garçon en tant qu’enfant.
Du coup, on va les diviser en quatre catégories :
1/ Il n’y a ceux qui n’hérites que par le Fard. Il y a six fouroud facile à comprendre :
La moitié (½), et sa moitié (¼), et sa moitié (⅛)
Annissfou, wa annissfouhou, wa annissfouhou
Les deux tiers (⅔), et leurs moitiés (⅓), et leurs moitiés (⅙)
Athoulouthani, wa nissfouha, waa nissfouha
Ces six fouroud sont mentionnées dans le Qur’an et dans la Sounnah.
On les appelle Asshab Al-Fouroud. Ils ont leur part désignée et ils n’hériteront que par cela (comme l’époux et l’épouse) sauf exception (époux avec sa cousine).
Donc il y a ceux qui yarithouna bi ta’ssib, qui hériteront par al ‘assab faqat.
Il y en a d’autres qui hériteront avec Al-Fard et At-Ta’ssib avec possibilité de prendre les deux. Donc possibilité d’accumulation, comme le père et le grand-père, ils peuvent dans certaines situations prendre le fard qui est le ⅙ + al ‘assaba (le reste).
Et d’autres peuvent prendre soit le fard, soit le ta’ssib. Comme la sœur germaine ou la sœur paternelle.
Allah ta’ala dit aussi : « … Et si un homme ou une femme, meurt sans héritier direct, et qu’il laisse un frère ou une soeur, à chacun de ceux-ci alors, un sixième… » Sourate les Femmes – Verset 12.
Tous les Savants sont unanimes sur le fait qu’il s’agit ici des frères et sœurs de mère (utérins). Pourtant cela est mentionné nulle part, ceci nous montre que nous ne pouvons comprendre le Qur’an seul, on a forcément besoin de l’explication du Prophète -salallahou ‘alayhi oua salam- ainsi que des Compagnons.
Donc la soeur a la moitié, et elle peut devenir ta’ssib en cas de Hajb. En gros cela signifie que de base elle a la moitié seule, mais si elle a un frère, ce sera un cas où elle n’héritera plus pas le fard mais par le ta’ssib (par ce qu’il reste), et elle ne pourra pas cumuler les deux. Donc tantôt bi lfard, tantôt bi ta’ssib sans possibilité d’accumulation.
Le père et le grand-père c’est tantôt bi lfard, tantôt bi ta’ssib avec possibilité d’accumulation.
Et les autres sont soit bi ta’ssib tout le temps et jamais fard. Soit bi lfard tout le temps et jamais bi ta’ssib.
Le ta’ssib tout le temps et jamais fard comme l’oncle, le cousin…
Et bi lfard jamais bi ta’ssib, comme l’épouse, l’époux, le fils. Sauf un seul cas comme on a dit c’est l’époux qui en plus de cela est cousin. Lui son héritage de ta’ssib est dû au fait de son statut de cousin envers son épouse, et non pas à son statut d’époux.