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Les Règles de l’Héritage V

La loi de l’héritage dans l’islam s’appuie sur la charia islamique qui prend en considération les différents cas des héritiers et leur diversité. Elle est flexible dans certains textes législatifs, mais pas tous. Il n’y a pas lieu d’ijtihad comme dans les textes qui déterminent la foi, l’éthique et le culte y compris ceux de l’héritage.
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Les causes de déchéance du droit à l’héritage

عش لك رزق 

ع :     ’Adamou Al Istihlal : [L’Absence de cri]

Chez les Malikites, le minimum pour considérer qu’un bébé vivant, c’est qu’il cri. Si le bébé bouge un doigt, ouvre les yeux, etc. Ceci n’est pas un signe de vie chez eux. On parle bien de vie shar’iyah, lui ouvrant le droit d’héritier. Donc chez eux, ‘Adamou Al Istihlal signifie l’absence de preuve de vie lors de la naissance. Pour récapituler, chez les Malikites si le bébé ne crie pas, il n’hérite pas, il ne font pas de ‘Aqiqah, ni de Janaza.

Jâbir (qu’Allah l’agrée, lui et son père) relate que le Prophète (sur lui la paix et le salut) a dit : «Lorsque le nouveau-né crie à la naissance, il hérite ! »   Authentique – Rapporté par Ibn Mâjah.

Certains vont dire : Oui mais pourquoi autant de précision ? De quoi va hérité un bébé ? Nous allons voir ceci dans l’exemple suivant. 

Exemple : Une femme est enceinte d’un garçon, et à deux filles, son mari détient un capital de 100 000 euros et meurt pendant la grossesse de son épouse. Dans un premier temps les 100 000 euros ne peuvent pas être partager jusqu’à ce que la femme accouche. Puis lorsqu’elle accouchera, si l’enfant cri puis meurt quelques minutes après, les frères du défunt ne pourront pas hériter, car il y a eu preuve de vie du bébé garçon qui est lui un Hajb. C’est-à-dire il empêche l’héritage aux frères du défunt.

En gros sur les 100 000 euros, l’épouse prend 1/8, les 7/8 sont pour les deux filles et le fils (car il a vécu quelques minutes) donc on fait comme ci ils étaient quatre (car le garçon prend le double de la fille). Le fils prend 2 parts, une fille 1 part, et l’autre 1 part.

Sur les deux parts du bébé qui est décédé, sa maman aura le 1/6 et les deux sœurs auront les 2/3, et cette fois-ci vu qu’il ne reste plus de garçon, les oncles (‘Assabah) prendront ce qu’il reste.

ش : Ash-Shak [Le Doute] 

 Si il y a un doute sur un ou plusieurs liens qui ouvre les droits, les relations octroyant le statut d’héritier, soit par exemple un doute sur qui est mort en premier. Si on part sur le cas où le père et son fils meurent dans un accident de voiture et on ne sait pas qui est mort en premier, dans ce cas là personne n’hérite.

ل : Al-Li’ane [Le serment d’anathème]

En résumé, pour qu’un couple se sépare il existe At-Talaq, le Khoul’, et Al-Li’ane.

Donc dans le cas de Al-Li’ane l’enfant qui né de cela n’héritera pas ainsi que l’épouse. C’est-à-dire qui si son mari meurt les deux n’hériteront pas. Car de par Al-Li’ane, son épouse n’est plus. Et l’enfant n’hérite pas car il y a un doute sur la filiation.

Ibn ‘Abbâs (qu’Allah l’agrée, lui et son père) relate que Hilâl ibn Umayyah lança une accusation contre sa femme auprès du Prophète (sur lui la paix et le salut) avec Sharîk ibn Samḥâ’. Le Prophète (sur lui la paix et le salut) dit alors : « La preuve évidente ou la peine prescrite sur ton dos !

Il a alors dit : Ô Messager d’Allah ! Lorsque l’un d’entre nous surprend sa femme avec un homme, part-il rechercher une preuve évidente !?

Le Prophète (sur lui la paix et le salut) continua à dire : La preuve évidente ou la peine prescrite sur ton dos !

 Alors, Hilâl a dit : Par Celui qui t’a envoyé avec la vérité ! Certes, je suis véridique ! Assurément, Allah fera descendre ce qui innocente mon dos de la peine prescrite ! » Alors, Gabriel (sur lui la paix) descendit et le verset suivant descendit avec lui : { Et quant à ceux qui lancent des accusations…} [Coran : 24/6].

Il lut le verset jusqu’à ce qu’il parvienne à : {…qu’il est du nombre des véridiques } [Coran : 24/9].

Alors, le Prophète (sur lui la paix et le salut) s’en alla et manda la femme de Hilâl.

Ce dernier vint et témoigna, alors le Prophète (sur lui la paix et le salut) a dit : « Certes, Allah sait que l’un d’entre vous deux est un menteur, l’un d’entre vous souhaite-il se repentir ? »

Alors, elle se leva et témoigna elle aussi. Parvenue à la cinquième attestation, ils l’arrêtèrent et dirent : « Cette [dernière] attestation aura des conséquences obligatoires [en termes de châtiment]. »

Ibn ‘Abbâs a dit : « Elle se réfréna et flancha jusqu’à ce que nous ayons pensé qu’elle se rétracterait.

Alors, elle a dit : Je ne vais pas humilier mon peuple pour le reste de la journée ! » Et elle poursuivit. Alors, le Prophète (sur lui la paix et le salut) a dit : « Observez bien [ce qu’elle amènera avec elle] !

Si elle met au monde [un enfant] aux yeux noirs [comme ayant du khôl], les fesses pendantes et les mollets imposants, alors il est de Sharîk ibn Samḥâ’ ! » Et elle mit au monde un enfant exactement comme cela. Alors, le Prophète (sur lui la paix et le salut) a dit : « Sans ce qui a précédé du Livre d’Allah [à ce sujet], il y aurait eu entre elle et moi une affaire [à régler] ! » 

Authentique. – Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim, selon la narration d’Al-Bukhârî.

ك : Al-Koufr [La Différence de Religion entre le défunt et l’héritier]

Le Prophète – Paix & Salut d’Allah sur lui – a dit dans ce sens : « Le musulman n’hérite pas du non-musulman et le non-musulman n’hérite pas du musulman. » (Boukhari et Mouslim). 

ر : Ar-Riq [L‘Esclavage]

 L’esclave ne peut hériter car il appartient à son maître.

ز : Az-Zina [La Fornication]

 L’enfant issue de fornication n’hérite pas de son géniteur, par contre l’enfant héritera de sa mère, et sa mère héritera de lui.

ق : Al-Qatl [Le Meurtre prémédité entre héritiers]

Si quelqu’un tue celui dont il doit hériter. Il s’agit bien ici d’un meurtre avec préméditation chez les Malikites [Al Qatl Al ‘Amdou l’Oudwan], donc avec l’intention de tuer.

Les autres disent prémédité ou non, homicide volontaire ou involontaire.

  Homicide involontaire : aucune agression, aucune agressivité. Tu roules en voiture et d’un coup une personne en vélo te percute et meurt sur le coup.

  Dans d’autres cas, il y a eu agression mais sans intention de tuer, par exemple tu frappes une personne en lui mettant un coup de poing et il meurt à cause de cela.

  Et enfin, l’homicide volontaire : il y a une agression avec intention de tuer la personne. Avec une cause qui tue habituellement, comme une arme à feu par exemple.

Vu que seul Allah connaît notre intention, le juge doit l’élaborer selon le contexte et l’objet avec lequel à eu lieu l’agression. Si le meurtrier vient se justifier au juge en disant : « Je lui ai mis un pistolet sur la tempe pour rigoler, puis le coup est parti seul ». Les juges ne prenne pas cela en compte, car à partir du moment où il y a une arme qui tue, les juges disent qu’il y a meurtre avec préméditation.

Les plus larges dans cela sont les Malikites, les plus restreint sont les Shafi’ites.

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Les Règles de l’Héritage VI

La loi de l’héritage dans l’islam s’appuie sur la charia islamique qui prend en considération les différents cas des héritiers et leur diversité. Elle est flexible dans certains textes législatifs, mais pas tous. Il n’y a pas lieu d’ijtihad comme dans les textes qui déterminent la foi, l’éthique et le culte y compris ceux de l’héritage.

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